Quelle est la différence entre un analyseur de réseau scalaire et un analyseur de spectre en hyperfréquence ?
La question est complexe et la réponse risque de l’être également pour les personnes qui fréquentent ce site et qui ne sont pas forcément spécialistes dans ce domaine. Alors je vais essayer de faire simple et commencer par donner quelques définitions des choses dont je vais parler.
1 : rappelons qu’en physique classique, on nomme amplitude la mesure scalaire (une coordonnée) d’un nombre positif caractérisant l’ampleur de l’oscillation d’une onde par rapport à sa valeur moyenne.
2 : Un nombre qui mesure une température, une masse, ou une hauteur est un scalaire.
Ceci étant clair, sachez qu’un analyseur de spectre s’il inclut un générateur de poursuite peut jouer le rôle d’analyseur de réseau scalaire !!! Par contre, un analyseur de spectre en hyperfréquence n’est pas fait pour cet usage et donc son ergonomie sera moins adaptée. En plus, (sans doute même surtout), l’analyseur de spectre sera limité en fréquence à cause justement des capacités du générateur de poursuite qu’il faut inclure pour pouvoir jouer le rôle d’analyseur de réseau scalaire.
La différence est donc que l’analyseur de réseau scalaire va permettre de mesurer l’amplitude ou un coefficient de réflexion sur des fréquences plus étendues qu’un analyseur de spectre et il sera plus facile à manipuler et à utiliser, mais l’analyseur de réseau scalaire a ses limites, il possède un détecteur à large bande et ne donne pas d’informations sur la phase. Il est de plus en plus remplacé par l’analyseur vectoriel qui peut réaliser des mesures de transferts directs et inverses, que l’on peut l’associer à un ensemble de coupleurs directifs pour en faire un système de réflectométrie et qui offre de nombreuses possibilités.