Peut on transformer un chêne vert jeune en chêne truffier ?
Quercus pubescens (chêne blanc ou chêne pubescent) est le meilleur chêne truffier, le mycélium de la truffe vivant en association avec ses racines. Pourtant dans certaines régions, le Quercus ilex (chêne vert) est souvent préféré. C'est avant tout une question de climat.
Les chênes verts ont l'avantage de bien résister à la sécherèsse et d'être faciles d'entretien puisque leur feuillage persiste en activité l'hiver et reste vert toute l'année. Ces chênes truffiers sont malgré tout plus sensible au gel. La production est généralement plus rapide, mais moins durable que les chênes truffiers pubescents.
Les plants mycorhizés comme on en trouve de plus en plus, débutent leurs productions au bout de 6 à 8 ans.
Le simple fait de planter un jeune chêne, bien espacé des autres peut suffir à générer de la truffe, mais à condition que le terrain s'y prête !!!
La truffe dite exige un sol calcaire, ou tout au moins riche en calcium et de réaction alcaline (pH optimal entre 7,5 et 8,5 avec au moins 8% de calcaire total).
Il sera peu profond (10 à 40 cm), de structure grumeleuse à l'horizon superficiel, et très caillouteux. La présence de cailloux facilite le drainage et le filtrage en sous-sol, et améliore le réensemencement en calcium tout en jouant un rôle protecteur en surface.
La composition minérale doit être sans carence ni excès d'aucun élément essentiel.
Le chêne truffier peut prospérer entre 100 et 1000 m selon les conditions locales, mais la plupart des truffières productives se situent entre 200 et 400 m, plutôt sur les plateaux et les pentes, jamais en bas-fonds (dolines, dépressions).